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Sales mioches !
Humour
Série en cours
Imaginez une grande ville, Lyon, dans les années 60, avant la cohue urbaine, avant la disparition des terrains vagues, avec ses traboules pleines de mystères, ses péniches immobiles, son tramway poussif et ses marchés surpeuplés. Une ambiance à la Prévert (la poésie des rues, la pauvreté enjolivée...) dans des décors à la Doisneau (les vieux quartiers populaires). Imaginez une bande de gamins qui traînent sur le pavé avec, à leur tête, un tandem de frangins roublards et débrouillards : Mig, le big boss (il a au moins 15 ans !) et Nino, l''adorable'' petit frère, cabochard et teigneux comme pas deux. Pour survivre, Mig et sa bande exercent mille petits boulots plus ou moins honnêtes : ils récoltent des petits morceaux de charbon tombés des péniches sur les bords du Rhône, raclent les cageots à la fin du marché, font les poubelles, chapardent aux étalages, rattrapent les chiens perdus, etc. En outre, ils revendent régulièrement les produits de leurs rapines à l'Elégant, un vieux brocanteur-receleur qui hante le marché aux puces. Des sales mioches, quoi ! Parallèlement à leurs activités et à leurs aventures ô combien mouvementées, les gamins retapent une vieille péniche, l'Atalante, dans l'espoir d'aller un jour voir la mer...
L’ambiance qui règne dans les aventures des « Sales mioches » évoque « Bicot » et le « Club des Rantanplan » plutôt que Les misérables de Victor Hugo. Car les péripéties des ces petits héros de la rue nous sont contées avec tendresse et humour. Dans cette évocation du jeu des gendarmes et des voleurs, on découvre vite de quel côté vont les sympathies du narrateur.
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